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LES EMOTIONS

Le langage qu'on ne nous a jamais appris à écouter

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Le bruit interne que nous ignorons

Imaginez que vous conduisez sur une route et qu'un voyant s'allume soudain sur votre tableau de bord : que feriez-vous ? Vous vous arrêteriez probablement, vérifieriez ce qui se passe et agiriez en conséquence. Maintenant, pensez à la dernière fois que vous avez ressenti de la colère, de la tristesse ou de la peur... Comment avez-vous réagi ? Avez-vous prêté attention à ce signal ou avez-vous continué à avancer en essayant de l'ignorer ?

On nous a appris à penser, à raisonner, à analyser... mais pas à ressentir. Pourtant, les émotions sont le système de navigation le plus puissant dont nous disposons.

Que sont les émotions ?

Les émotions ne sont pas des obstacles, elles ne sont pas des ennemis et elles ne sont pas là pour vous rendre la vie plus difficile. Ce sont des messages, des informations pures sur ce qui se passe en vous et sur la manière dont vous interprétez votre monde.

  • La peur vous avertit d'un danger possible. Ce n'est pas un ennemi, c'est un gardien. Elle ne vient pas pour vous paralyser, mais pour vous inviter à vous préparer.

  • La tristesse vous invite à lâcher prise et à remettre de l'ordre. Ce n'est pas une faiblesse, c'est une intégration. Elle vous aide à dire adieu à ce qui n'a plus sa place en vous.

  • La colère n'est pas dangereuse, c'est un messager. Elle vous montre où vos limites ont été franchies.

  • La joie n'est pas un luxe, c'est votre état naturel lorsque vous vivez en accord avec qui vous êtes.

Chaque émotion a une raison d'être. Mais lorsque nous les ignorons, les réprimons ou les nions, elles s'accumulent et finissent par exploser sous forme d'anxiété, de stress ou même de maladie physique. Mais lorsque vous les traitez avec compassion, l'énergie est libérée, vous vous sentez soulagé et vous retrouvez votre pouvoir.

Et si, au lieu de fuir, vous commenciez à les écouter ?

Et si, au lieu de lutter contre vos émotions, vous vous engagiez envers elles ? Un engagement à la présence, à l'amour de soi, à la confiance dans le fait que chaque sentiment a une raison d'être.

Imaginez comment votre vie changerait si, au lieu de fuir vos émotions, vous les considériez comme des alliées.

Suggestion :

Chaque fois qu'une émotion intense surgit, au lieu de réagir automatiquement, essayez ceci :

Exercice d'autorégulation :

  1. Arrêtez-vous et respirez.

Ne vous précipitez pas pour la « changer ». Sentez simplement que vous apportez de l'air à cette partie de votre corps. Donnez-lui la permission d'être là.

  1. Observez-la et nommez-la sans la juger.

Dans quelle partie de votre corps se trouve-t-elle ? Quelle forme a-t-elle ? S'agit-il d'un poing, d'un nœud ? Quelle est sa couleur ? Est-elle en mouvement ou immobile ? S'agit-il d'une frustration, d'une peur, d'une honte ? En portant votre attention sur cette partie, vous en diminuez l'intensité.

  1. Demandez-lui ce qu'elle veut vous dire.

Pourquoi es-tu là ? Parce que derrière chaque émotion, il y a un message important, un besoin à satisfaire, une occasion de s'occuper de soi sans aller chercher quelque chose à l'extérieur.

Vos émotions ne sont pas contre vous. Elles sont pour vous. Toujours.

Les émotions ne sont pas le problème. Le problème, c'est qu'on ne nous a jamais appris à les gérer consciemment. Et si vous commenciez à apprendre maintenant ?

Votre pouvoir réside dans la prise de conscience

La prochaine fois qu'une émotion vous submerge, au lieu de la combattre ou de la rejeter, portez votre attention sur ce qui se passe en vous et respirez consciemment.

Car lorsque vous comprenez le langage de vos émotions, vous cessez d'en être l'esclave et commencez à les utiliser comme une boussole.

Si vous pouviez scanner votre corps en ce moment et observer où vous ressentez votre émotion, où diriez-vous qu'elle se trouve, dans votre poitrine, dans votre gorge ?

Parce que plus vous donnez d'espace à vos émotions, plus vous vous donnez d'espace pour être.

Et maintenant, dites-moi, quelle est l'émotion qui vous parle aujourd'hui ?